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07/02/2011

Michèle Alliot-Marie : les pires vacances de ma vie

Quelques conseils d'ami (e) : s’il vous arrivait (sait-on jamais) d’être ministre des Affaires étrangères et qu’il vous prenait de vous accorder une petite semaine de vacances, réfléchissez bien avant de faire votre valise ! D’abord, choisissez scrupuleusement votre destination. Oubliez, par exemple, les pays « amis » en pleine révolution, même si vous y comptez des vieilles connaissances proches du pouvoir et pleines aux as. Cela peut vous éviter les pires ennuis. Croyez-moi, je sais de quoi je parle. Toutefois, si par mégarde, vous faites ce choix ô combien inopportun, avec seulement en tête les douceurs du farniente et des excursions revigorantes en famille, tachez quand même de rester vigilants. Pour vos déplacements sur place, ne vous amusez surtout pas à emprunter le jet privé de l’un de vos amis. Même si ce dernier vous le demande à genoux, soyez fermes: c’est NON et NON !! Qu’il s’agisse d'une fois ou deux, de 20 mn de trajet ou plus, c'est pareil. Accepter ce genre de petite faveur serait une pure folie. D'accord, c'est plus confortable et plus rapide. Mais de grâce, optez plutôt pour un moyen de transport plus classique (voiture, autocar, taxi-brousse, à dos de chameau… ou à pieds, pourquoi pas), quitte à croiser quelques manifestants sur le chemin. Après tout, en supposant que ceux-ci vous reconnaissent (ce n’est même pas sûr), n'ayez crainte, ils ne vont tout de même pas vous manger. Bon, faites comme je vous dis, prenez soin de vous et bon voyage ! Autrement, sachez qu’au retour, il faudra assumer les conséquences. C'est-à-dire, devoir vous justifier à longueur de temps, partout : à l’Assemblée nationale, sur toutes les chaînes de télévision et de radio..., au risque de vous mélanger les pinceaux et d’aggraver votre cas, tout en vous ridiculisant. Le cauchemar ! Il ne vous restera plus que la démission et vous l'aurez bien cherché ! Quoi ? Ce que j’envisage de faire, moi-même? Rien de spécial. A part répéter à l’envi que « je regrette du fond du cœur », que « jamais je ne referais un voyage dans les mêmes conditions tant que je serais ministre », je ne vois pas. Pardon, j’avais oublié de vous préciser que je suis ministre des Affaires étrangères de la France!

22:53 Publié dans Mon oeil | Lien permanent | Commentaires (0)

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