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27/06/2022

Sacré tiroir!

Récemment, je suis tombée sur un extrait d’interview de Maya Angelou que cette légendaire écrivaine-poétesse-professeure-scénariste et militante américaine décédée en 2014, a accordé, il y a quelques années, à Oprah Winfrey, la non moins célèbre entrepreneure-philanthrope et patronne de médias. A la question de savoir quel fut  le meilleur conseil qu’elle ait eu à donner au cours de sa longue et brillante carrière, Docteur Maya Angelou a évoqué en toute simplicité, celui adressé à son propre fils lorsque ce dernier était encore jeune garçon: « si quelqu’un t’a fait du mal, apprends à lui pardonner. Mais pardonner ne veut pas dire laisser autrui envahir l’espace qui existe à l’intérieur de toi qui doit toujours rester propre, sécurisant et préservé. Personne n’a le droit de violer ou de salir cet espace. Aussi, lorsque c’est nécessaire, tu dois avoir le courage de dire : je te pardonne mais recule, éloigne-toi, ceci, afin de protéger cet endroit car, c’est  peut être là où tu peux rencontrer Dieu ». Les propos de cette grande dame dont je suis une fervente admiratrice de l'œuvre immense remplie d’intelligence, de résilience et de sagesse, m’ont beaucoup touchée à plus d’un titre. S’agissant de la notion du pardon, pas besoin d’épiloguer. De tous temps, les religions et aujourd’hui les diverses approches en matière de développement personnel nous enseignent ses bienfaits sur la libération de l’esprit, la paix intérieure et le bien-être. Mais ce qui a le plus attiré mon attention est l’évocation de ce fameux espace qui existe en chacun de nous, que l’on doit absolument protéger. Tout d’un coup, j’ai eu l’impression que Maya Angelou s’adressait à moi personnellement. Les mots de l’auteure de l’une des assertions la plus répandue  “When people show you who they are, believe them” (“Quand les gens vous montrent qui ils sont, croyez-les”) ont particulièrement résonné en moi. Ils ont fait écho à quelque chose dont j’ai pris conscience au fil des années, sans savoir exactement comment le gérer. Dans ma réflexion, j’ai appelé cet espace dont elle parle, le “Tiroir intérieur privé", un lieu dont j’avais le sentiment profond qu’il contenait mon énergie vitale et que j’ai eu l’infortune, hélas, à un moment de ma vie, par mégarde, par naïveté ou par excès de confiance, d’avoir laissé ouvert aux quatre vents. Alors, ce qui devait arriver arriva. Et j’en ai, bien entendu, payé le prix fort. Cependant, ce qui compte aujourd’hui, c’est que j’apprends petit à petit à nettoyer ce précieux endroit en moi, avec la ferme intention de le rendre plus net, régénérant et sécure. Certes, ça n’est pas un simple nettoyage de printemps (chacun sait pourtant que celui-ci n’est pas toujours une promenade de santé). C’est un voyage plutôt long et éreintant fait de moments de passage à vide, de découragement, d’autoflagellation et j’en passe. Mais je persévère car, je sais pertinemment pourquoi je l’ai entrepris. Reste à récupérer la clé de mon précieux tiroir là où je l’ai déposée jadis et puis, cette fois, fermer ce dernier à double tour, tout en me réservant le droit exclusif de le rouvrir à ma guise, selon mes besoins. Et si, par chance, j’y rencontre Dieu comme le suggère l’auteure de “I know why the caged bird sings” ( “Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage”), eh bien, tant mieux. Autrement, je sais désormais que je peux y puiser à volonté, pour le moins, l’amour inconditionnel, la sérénité, le bonheur de vivre, de créer et de partager sans crainte, ni faux-semblants.  




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