17/10/2005
Les amants du lac salé
Les voilà revenus de leurs périples insensés
Epuisés par leurs milliers de nuits à la belle étoile
L'échine courbée sous le poids de leurs amours mortes
Les voilà tenant à peine sur leurs jambes écorchées
Perdus dans les dedalles de la ville endormie
Fouillant comme des damnés, les décombres de leurs étreintes
Les voilà qui avancent lentement vers le précipice
Les yeux voilés par leurs mensonges, leurs déchirements
Sans un mot, sans remord, ni regret
Les voilà qui s'embrassent au milieu des vomissures du temps
Blottis, l'un contre l'autre, dans un ultime élan de désir
L'oeil tourné vers l'horizon, vers l'aube d'un improbable printemps
15:40 Publié dans Tentatives poétiques | Lien permanent | Commentaires (0)