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07/11/2006

Bravo l'artiste!

Alain Mabanckou, sans doute, l’auteur africain le plus en vogue à l’heure actuelle a obtenu, hier, le prix Renaudot 2006 pour son dernier roman, « Mémoires de porc-épic », paru aux éditions du Seuil. Fable animale philosophique pleine de poésie, d’humour et d’imagination qui participe, à coup sûr, tout comme l’ensemble de son œuvre, à donner des nouvelles saveurs et des couleurs à la langue française. L’année dernière, déjà, cet écrivain congolais de 42 ans, professeur de littérature francophone à l’université de Californie Los Angeles (Ucla) a raté seulement d’un poil, la prestigieuse distinction, avec son désormais célèbre et truculent « Verre cassé ». Et le voilà qui l’emporte, cette fois, pour la grande satisfaction de ses nombreux admirateurs, dont je fais partie. Et tant pis pour les jaloux et les esprits chagrins. Néanmoins, cette joie que nous partageons avec lui, ne change rien à ce que nous pensons de la basse guéguerre que se livrent, depuis trop longtemps, sur notre dos…et notre porte-monnaie, les maisons d’éditions et leur système d’attribution des prix littéraires. Ce système vérouillé par l'hypochrisie bien partagée où l’on ne récompense pas forcément le meilleur livre, même si cela peut arriver, parfois. Ce qui est le cas, dieu merci, pour ces « Mémoires de porc-épic », que des milliers de lecteurs trouvent tout à fait à leur place en haut du podium. Aussi, à ces "confessions" hérissées de piquants régénérateurs comme à leur auteur, toute l’Afrique debout, souhaite bon vent. Et pour une fois, depuis le balcon et non du trente-sixième dessous.