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24/01/2007

Au revoir Monsieur l'Abbé

Je ne suis pas très douée pour les nécrologies ou, pour dire vrai, je n’aime pas trop ça. Car, l'exercice cache, à mon sens, ce côté un peu "trop facile" de dire des choses sur quelqu'un qui n'est plus là pour les entendre. L’Abbé Pierre, comme chacun sait, vient de rejoindre son Créateur, ce 22 janvier, à l’âge de 94 ans. De son vivant, il n’a d'ailleurs jamais été porté sur les honneurs, ni les cérémonies et encore moins les compliments. Et puis, que pourrais-je ajouter à ce qui a déjà été dit sur cet être rare ayant consacré toute sa vie aux plus démunis ? Qui, en tout temps et en tous lieux a agi, au nom de ceux auxquels il a tenté et réussi, souvent, à donner un toit, un couvert et surtout une dignité? J’ai eu l’occasion, l’année dernière, à la sortie de son dernier ouvrage, de dire, ici même, dans une note intitulée « Le vieil homme et l’amour », mon admiration et mon profond respect pour cet illustre personnage qui reposera, dans quelques heures, dans le cimetière d’une petite commune de Normandie, aux côtés de ses vieux compagnons de combat. Ainsi, le fondateur du mouvement Emmaüs a tiré sa révérence et comme des millions de gens, je suis triste. Mais je ne pleure pas. Car, je crois qu'il n'aurait pas du tout apprécié que l'on verse des larmes sur sa dépouille, alors qu'il a voué son existence à les empêcher de couler, chez les adultes comme chez les enfants. Et qu'il n'avait surtout pas peur de la mort, au contraire. Se sachant sur le départ, n'a-t-il pas lui-même tenu, il y a peu, ces propos : « pour moi, la mort n’est pas une fin mais une continuité. C’est comme quitter l’ombre pour entrer dans la lumière ». Aussi, je me permets de m’adresser à toi, cher Abbé Pierre, pour te dire simplement au revoir et merci. Merci d’avoir existé même si tu pars, après tant d’années de lutte, sans avoir pu vivre, un seul jour, dans un monde plus juste. Merci d’avoir été là, le temps que tu as pu, pour ceux qui vont, grâce à toi, pouvoir encore passer l'hiver au chaud. Merci, surtout, d’avoir su transmettre à d’autres, à travers le monde, un peu de ta volonté d’ "essayer d’aimer".

01:55 Publié dans Mon oeil | Lien permanent | Commentaires (0)

05/01/2007

C'est quoi une bonne résolution?

A chaque début d’année, c’est pareil. J’entends toujours autour de moi la même rengaine : je vais arrêter de fumer, de boire, de dépenser sans compter et faire des économies, je vais me mettre au sport, lire tous les bouquins qui traînent sur les rayons de ma bibliothèque, en acheter plein d’autres, (surtout les derniers prix littéraires, histoire d’avoir l’air intelligent et d’être dans le vent, n’est-ce pas), aller plus au cinéma, au concert, au théâtre, faire du bénévolat… Que sais-je encore ? Bilan de l’année écoulée, le soir du réveillon ? Très souvent, pas grand chose. Il m’arrive aussi, comme tout le monde, aux premiers jours de chaque nouvelle année, de me mettre plein d’étoiles dans les yeux, voire de me promettre de me décrocher moi-même la lune puisque, personne n’a été foutu, jusqu’ici, d’accomplir « ce petit geste symbolique » pour moi. Et de m’apercevoir, par la suite, que je n’ai pas réalisé la moitié de ce que j’avais prévu, par manque de temps ou de courage. C’est bête non ? Alors voilà, c’est décidé : aucune résolution pour 2007. Non pas que tout soit parfait, juste l’envie de me lever chaque matin, sans pression et essayer, autant que faire se peut, de faire ce que j’ai à faire et « réussir » chaque journée. Sans oublier de garder le sourire et de partager ce que je peux avec les autres. Vu comme ça, ce n’est pas transcendant, je vous le concède. Mais ça n’est pas rien de réaliser, à son rythme et par les temps qui courent, ses rêves et ses projets. C'est même un défi majeur d'essayer de vivre, tout simplement, dans un monde devenu fou à lier, sans repères, où tout le monde court dans tous les sens, sans raison, où il n’y a de loi que celle des puissants, où des milliers de personnes meurent chaque jour de faim, de froid, à cause de la guerre, des catastrophes naturelles ou pire, de l’indifférence générale. Bonne et heureuse année, tournée vers vous et les autres, bonnes résolutions ou pas.

14:10 Publié dans Mon oeil | Lien permanent | Commentaires (1)