18/04/2007
C'est quoi le bonheur?
Un don du ciel jailli de mes entrailles un beau matin d'avril
C'était hier, il y a tout juste onze ans, aujourd'hui, mon amour
Le bonheur chaque jour renouvelé a la couleur de tes yeux
Même embués de larmes, parfois, lorsque tu es contrarié
Le bonheur a la douceur de ton sourire, de ta peau
De tes éclats de rire, de tes bras autour de moi
Le bonheur a le goût de tes mots tendres, de tes questions
De tes emballements lorsque je te dis "NON"
Le bonheur c'est le défi d'être à l'écoute de tes peurs
De tes doutes, de tes passions et de tes idées bien arrêtées
Le bonheur ressemble à tes rêves qui grandissent trop vite
Il a le charme de tes « je t’aime » les matins de soleil
Celui de tes petites crises, les soirs de pluie
Le bonheur, c'est ton oeil qui brille et ton intérêt pour tout
C’est quelque chose, j'en suis sûre, comme ton être tout entier
Et je n’aurai pas assez d’une vie, mon amour
Pour te dire, chaque jour que dieu fait
A quel point tu comptes pour moi.
19:40 Publié dans Tentatives poétiques | Lien permanent | Commentaires (1)
24/01/2007
Au revoir Monsieur l'Abbé
Je ne suis pas très douée pour les nécrologies ou, pour dire vrai, je n’aime pas trop ça. Car, l'exercice cache, à mon sens, ce côté un peu "trop facile" de dire des choses sur quelqu'un qui n'est plus là pour les entendre. L’Abbé Pierre, comme chacun sait, vient de rejoindre son Créateur, ce 22 janvier, à l’âge de 94 ans. De son vivant, il n’a d'ailleurs jamais été porté sur les honneurs, ni les cérémonies et encore moins les compliments. Et puis, que pourrais-je ajouter à ce qui a déjà été dit sur cet être rare ayant consacré toute sa vie aux plus démunis ? Qui, en tout temps et en tous lieux a agi, au nom de ceux auxquels il a tenté et réussi, souvent, à donner un toit, un couvert et surtout une dignité? J’ai eu l’occasion, l’année dernière, à la sortie de son dernier ouvrage, de dire, ici même, dans une note intitulée « Le vieil homme et l’amour », mon admiration et mon profond respect pour cet illustre personnage qui reposera, dans quelques heures, dans le cimetière d’une petite commune de Normandie, aux côtés de ses vieux compagnons de combat. Ainsi, le fondateur du mouvement Emmaüs a tiré sa révérence et comme des millions de gens, je suis triste. Mais je ne pleure pas. Car, je crois qu'il n'aurait pas du tout apprécié que l'on verse des larmes sur sa dépouille, alors qu'il a voué son existence à les empêcher de couler, chez les adultes comme chez les enfants. Et qu'il n'avait surtout pas peur de la mort, au contraire. Se sachant sur le départ, n'a-t-il pas lui-même tenu, il y a peu, ces propos : « pour moi, la mort n’est pas une fin mais une continuité. C’est comme quitter l’ombre pour entrer dans la lumière ». Aussi, je me permets de m’adresser à toi, cher Abbé Pierre, pour te dire simplement au revoir et merci. Merci d’avoir existé même si tu pars, après tant d’années de lutte, sans avoir pu vivre, un seul jour, dans un monde plus juste. Merci d’avoir été là, le temps que tu as pu, pour ceux qui vont, grâce à toi, pouvoir encore passer l'hiver au chaud. Merci, surtout, d’avoir su transmettre à d’autres, à travers le monde, un peu de ta volonté d’ "essayer d’aimer".
01:55 Publié dans Mon oeil | Lien permanent | Commentaires (0)